Les communautés locales

Les communautés locales : histoire d’un élan missionnaire

En 2015, l’Equipe Pastorale avait rencontré le père Gérard Mouchard, vicaire épiscopal, qui a contribué, dès le début, à mettre en place les communautés locales et lui avait posé 3 questions.

Pouvez-vous nous dire dans quel contexte les communautés locales ont vu le jour ?

P. Gérard MOUCHARD : Cela fera bientôt 24 ans que Mgr Rouet, arrivant tout juste dans le diocèse, a lancé l’expérience des communautés locales. Pour cela, il s’est appuyé sur le synode diocésain qui venait d’avoir lieu à la Pentecôte 1993. Mgr Rozier, son prédécesseur, avait mis en place, en 1986, 74 secteurs pastoraux qui unissaient chacun plusieurs paroisses pour un meilleur travail de collaboration entre elles et entre les prêtres devenus moins nombreux. Ceci, dans le but de mieux répondre aux besoins pastoraux de l’époque et pour mettre en œuvre les appels du concile Vatican II qui souhaitait que les baptisés (les laïcs) prennent toute leur place dans la vie de l’Église et du monde. Le synode qui validait cette réforme précisait au chapitre VIII de son cahier d’orientation intitulé « Routes d’Évangile » : « Si, après réflexion cela s’avère nécessaire, les secteurs pourront être érigés officiellement – et canoniquement – en paroisse en veillant à maintenir des communautés vivantes… Chaque communauté locale pourra garder une part de vie propre et être soutenue par une « équipe locale d’animation » ». Ce sont ces communautés locales, au sein de chaque secteur pastoral, que Mgr Rouet a mis en place lorsqu’il a pris la succession de Mgr Rozier. Un nouveau synode diocésain en 2003, « Serviteurs d’Évangile », validait cette décision. Puis Mgr Wintzer, en succédant à Mgr Rouet en 2013, confirmait et plaçait les communautés locales dans le cadre des paroisses nouvelles érigées dans la suite des synodes de 1993 et de 2003. Il précisait que celles-ci seraient des « communions de communautés ».

Pour quelle mission ces communautés locales ont-elles été mises en place ?

P. Gérard MOUCHARD : Celle de prendre en charge la vie de l’Église localement mais dans un sens missionnaire. Les équipes d’animation des communautés locales sont d’abord des équipes missionnaires. Au travers les trois services qui constituent l’équipe locale, la prière, l’annonce de la foi et la charité, c’est le témoignage de l’Évangile qui est en jeu. « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile » écrit Saint Paul dans une de ses lettres. Et l’Évangile, c’est dans la proximité qu’on peut en témoigner, là où nous partageons la vie des gens. La prière reprend en elle ce qui fait la vie des gens ; la foi se manifeste dans notre manière de vivre personnellement et en communauté ; la charité (la solidarité) dit l’amour de Dieu pour tous. Il nous faut aller, comme nous y appelle le pape François, aux « périphéries existentielles ». Cela ne peut se vivre qu’en étant proche des gens. C’est l’intuition première des communautés locales.

Depuis leur création, dans quel sens les communautés locales ont-elles évolué ?

P. Gérard MOUCHARD : D’abord, il faut dire que tout le diocèse, à part 2 ou 3 exceptions, s’est organisé en communautés locales. Ce qui permet aux paroisses nouvelles qui sont étendues géographiquement d’être « présence d’Église », au plus près des gens. Contrairement à certains services publics qui ont disparu, l’Église reste au plus près et manifeste ainsi à tous l’amour de Dieu dans les moments joyeux ou douloureux de leur existence. La rencontre de l’autre fait grandir, on n’en sort jamais indemne. L’expérience des communautés locales permet aussi d’appeler de nouvelles personnes au service de l’Évangile, des personnes qui ne feraient pas le pas si quelqu’un, tout près de chez elles, ne les interpellait pas. Elle fait redécouvrir également à de nombreux chrétiens la vie communautaire, elle les aide à approfondir leur foi et leur vie spirituelle. Bien sûr, une équipe d’animation locale peut aussi se transformer en « club », se fermer sur elle-même, se noyer dans les choses à faire et perdre l’esprit de la mission. Cela arrive mais ce n’est pas le cas de la grande majorité.

Fraternité du Mauléonais

Loublande
Mauléon
Moulins
La Petite Boissière
Rorthais
Saint-Amand-sur-Sèvre
Saint-Aubin-de-Baubigné
Saint-Pierre-des-Échaubrognes
La Chapelle / Le Temple

Fraternité du Haut Bocage

Saint Melaine
Saint Hilaire
Voulmentin

Fraternité de l’Argentonnais

Argenton-les-Vallées
La Coudre / Saint-Aubin-du-Plain
Étusson / Saint-Maurice – Genneton
Moutiers-sous-Argenton / Sanzay

Renouvelées, en principe, tous les 3 ans, les communautés locales de la paroisse ont été envoyées en mission à l’occasion de la messe du 12 décembre 2021, présidée par Mgr WINTZER, Archevêque de Poitiers. Certaines équipes sont constituées mais d’autres sont en cours de discernement…

« Nous sommes tous appelés à prendre sa tenue de service »

Objectif : Reconstituer une équipe locale d’animation pour Mauléon

Actuellement, beaucoup de chrétiens sont investis dans notre église :

Une équipe liturgique pour préparer les messes ou assemblées de prière, chaque dimanche ;
Une équipe deuil-espérance pour préparer les sépultures et accueillir les familles endeuillées ;
Une équipe pour ouvrir l’église, la fleurir et l’entretenir ;
Une équipe pour accompagner, tous les ans, les enfants du catéchisme ;
Une chorale active ;
…et bien d’autres services encore.

Réjouissons-nous et remercions-les !

Aussi, il est important d’avoir une unité dans tous ces services : c’est le rôle de la communauté locale (ou équipe locale d’animation).

Le but n’est pas qu’une seule personne endosse la responsabilité de cette mission. En effet, il est nécessaire que l’équipe (qui sera composée d’au moins 6 personnes) coordonne et propose de nouveaux projets pour que notre église soit toujours accueillante.

Vous êtes intéressé ? Parlez-en autour de vous et faîtes-vous connaître :

Par téléphone, à la permanence de la maison pastorale : 05 49 81 40 31

Par e-mail : association-diocesaine.mauleon@wanadoo.fr

Le 23 Avr 2024